Le programme OLAMER: Oiseaux de la laisse de mer
D’importants enjeux socio-économiques, fonctionnels et patrimoniaux se concentrent sur l’étroite frange littorale des hauts de plage, en relation avec la laisse de mer. Dans un contexte de changements majeurs, locaux et globaux (climatiques-anthropiques), il apparaît crucial de :
- →Mieux comprendre et prédire la dynamique de ce socio-écosystème aux différentes échelles géographiques (locale et nationale) ;
- →Partager les savoirs et les enjeux écologiques ;
- →Mieux comprendre les dynamiques d’empowerment des participants-acteurs par rapport à cet écosystème.
D’où Plages Vivantes, un observatoire participatif de la biodiversité des hauts de plages, centré autour de la laisse de mer. L’objectif de ce dispositif, est de proposé des protocoles de suivis de la biodiversité sur les compartiments biologiques associés à la laisse de mer (algues, oiseaux, invertébrés, plantes…) réalisables par des participants volontaires d’horizons divers (scolaires, usagers des plages, naturalistes, gestionnaires d’espaces…) dans le but de mieux préserver cet écosystème, en récoltant des données sur la biodiversité mais aussi en favorisant la sensibilisation du plus grand nombre. Dans un premier temps, il a vocation à s’étendre sur la façade maritime de la Manche et de l’Atlantique, puis sur celle de Méditerranée.
Ce protocole dédié aux oiseaux qui fréquentent le littoral, et en particulier l’estran, est actuellement en développement et est susceptible d’évoluer encore un peu. En parcourant cette page, vous découvrirez les objectifs de ce protocole et les différentes étapes à réaliser. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information ou pour nous aider à tester sa mise en œuvre.
Les milieux littoraux, et plus spécifiquement l’estran, constituent des habitats essentiels pour l’alimentation de nombreuses espèces. Plus particulièrement, la laisse de mer qui se dépose sur le haut des plages accueille de nombreux invertébrés décomposeurs de la matière organique laissée par la marée, comme les mouches ou les puces de mer, susceptibles de constituer une ressource alimentaire conséquente pour les oiseaux qui fréquentent cette partie du littoral, notamment au moment des périodes d’hivernage et de migration de printemps et d’automne.
Avec le changement climatique et l’eutrophisation des eaux, la composition en algues des habitats marins à proximité et des laisses de mer change, et est elle-même susceptible d’influer sur l’abondance et la composition de ces communautés d’invertébrés, et donc, possiblement sur celle des oiseaux s’alimentant sur ces laisses. Les usages et pratiques de gestion évoluent également et peuvent revêtir des formes très variées sur l’ensemble du littoral, allant d’un ramassage mécanique plus ou moins intensif à un ramassage manuel, voire à la non-intervention. La fréquentation des plages et le dérangement des oiseaux, peuvent également être un facteur limitant l’abondance de diverses espèces d’oiseaux. Mieux comprendre l’influence de ces changements globaux, de la gestion et des pressions locales sur l’abondance et la composition de l’avifaune sur le littoral est l’un des enjeux du programme Plages Vivantes.
Quel est l’objectif du protocole ?
Quelles sont les espèces d’oiseaux les plus dépendantes des ressources alimentaires contenues dans les laisses de mer ? Y a-t-il des périodes de l’année au cours desquelles la dépendance est particulièrement forte ? Quels sont les facteurs qui influencent majoritairement l’abondance des différentes espèces d’oiseaux s’alimentant sur cette portion particulière du littoral ? Autant de questions auxquelles nous souhaiterions répondre !
L’objectif du protocole, à court et moyen terme, est de disposer d’informations sur l’utilisation de la laisse de mer par l’avifaune à large échelle spatiale (littoral Manche-Mer du Nord et Atlantique) et à différentes périodes de leur cycle de vie, en la mettant en relation avec les caractéristiques de la laisse de mer (quantité et composition) ainsi que d’autres variables (fréquentation humaine et canine, ramassage des algues, présence d’invertébrés de la laisse…).
La comparaison des comptages effectués simultanément sur l’estran et la laisse de mer devrait permettre de mieux comprendre la dépendance de l’avifaune à la laisse de mer : celle-ci est-elle utilisée préférentiellement à marée haute pour compléter la prise alimentaire ou bien constitue-telle un habitat prioritaire ? Cette dépendance à la laisse de mer est-elle variable dans le temps ?
Dans un second temps, il s’agira de comprendre comment les changements environnementaux modifient ces relations trophiques ?
Précisions générales concernant le protocole
Le protocole est réalisable tout au long de l’année. Le temps estimé pour sa mise en oeuvre est de 15 minutes pour les étapes obligatoires, cela peut être plus long si vous souhaitez être plus exhaustif pour certaines étapes.
Grumpy Nature s’investit dans ce protocole depuis juillet 2020. Quatre transects ont été choisis :
- 1 sur Kervijen
- 1 sur Ty Anquer
- 2 sur Saint Anne


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